Depuis janvier 2024, la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est sur toutes les lèvres dans les entreprises européennes. Une directive qui impose un reporting extra-financier strict, obligeant les organisations à détailler leur impact environnemental et social avec autant de rigueur que leurs comptes annuels.
Mais alors que certaines entreprises s’arment de patience et de tableurs pour structurer leur démarche, un possible report de la directive vient semer le doute. Faut-il mettre les efforts en pause ou, au contraire, profiter de ce répit pour prendre une longueur d’avance ?
Un nouveau standard de transparence pour les entreprises européennes
La CSRD marque la fin des beaux discours sans preuves à l’appui. L’Europe veut du concret, du chiffré, et de l’auditable. Fini le flou artistique où chaque entreprise décide elle-même de ce qu’elle communique sur ses engagements RSE. Désormais, il faudra suivre un cadre précis, avec des indicateurs standardisés et des rapports vérifiés par un organisme indépendant.
Le but ? Faire en sorte que toutes les entreprises jouent avec les mêmes règles, évitant ainsi le greenwashing et garantissant une information fiable aux investisseurs, aux clients et aux régulateurs. Car oui, personne ne veut miser sur une entreprise qui se veut verte sur le papier mais dont l’impact environnemental réel raconte une tout autre histoire.
Le calendrier initial prévoyait une entrée en vigueur progressive, touchant d’abord les grandes entreprises (+500 salariés) dès 2024, puis celles de plus de 250 salariés en 2025, avant de s’étendre aux PME cotées en 2026. Néanmoins pour certains pays, tout comme la France, cela va trop vite.
Un report de la CSRD ? Quand la réglementation joue la montre
Le 10 mars 2025, le Sénat français a voté un amendement qui pourrait bien rebattre les cartes. L’idée ? Repousser l’application de la directive de quatre ans pour certaines entreprises, soit un report jusqu’à 2033 dans certains cas. Un virage qui interroge sur la cohérence des engagements européens en matière de durabilité.
D’un côté, les dirigeants des petites et moyennes entreprises soufflent : le temps de se structurer, de trouver des solutions adaptées, d’intégrer ces nouvelles obligations sans précipitation. De l’autre, les acteurs déjà engagés dans cette transformation s’interrogent : fallait-il attendre d’être au pied du mur pour décider qu’un délai supplémentaire était nécessaire ?
Les avis sont tranchés. Pour le président de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC), ce report envoie un mauvais signal en suggérant que la transparence et la responsabilité peuvent encore attendre. Pour d’autres, il s’agit d’une respiration nécessaire pour éviter une mise en œuvre chaotique.
En attendant la décision finale du Parlement européen, une chose est sûre : la pression des investisseurs, des clients et même des employés sur les entreprises ne va pas disparaître. Report ou non, les attentes restent les mêmes.
Pourquoi attendre ? Structurer son reporting ESG dès maintenant
Préparer son reporting de durabilité dès maintenant, c’est avant tout une question de stratégie. Mais se lancer dans cette démarche sans cadre structurant peut vite devenir un casse-tête. Entre la collecte des informations, la vérification de leur fiabilité et l’alignement avec les nouvelles normes, la tâche est titanesque. C’est là qu’une solution de reporting spécialisée devient un atout majeur :
- Un bon outil de reporting centralise et automatise la collecte et l’analyse des données, garantit leur fiabilité et assure la conformité avec les standards réglementaires. Fini les fichiers Excel éparpillés et les mails interminables, tout est structuré et sécurisé.
- C’est aussi un réel gain de temps : au lieu de se noyer dans l’administratif, les équipes peuvent se concentrer sur l’amélioration de la performance ESG (Environnementaux, Sociaux et Gouvernance). Avec une vision en temps réel des indicateurs et un processus de vérification simplifié, produire un rapport de durabilité devient bien plus fluide.
- Enfin, l’utilisation d’une solution ne permet pas seulement d’être conforme, mais aussi de piloter efficacement sa stratégie de durabilité, d’optimiser son impact et d’adopter une approche proactive face aux enjeux environnementaux et sociaux. Bref, mieux vaut prendre de l’avance que subir la contrainte.
Conclusion : Report ou non, la transparence ESG n’attend pas
La CSRD marque une étape clé dans la manière dont les entreprises doivent rendre des comptes sur leur impact. Si son calendrier est encore en discussion, les attentes des parties prenantes, elles, ne reculent pas.
Plutôt que de voir cette directive comme une contrainte, mieux vaut l’aborder comme un levier de transformation. Les entreprises qui structureront dès maintenant leur reporting auront non seulement un avantage réglementaire, mais aussi stratégique. Parce que la durabilité n’est pas qu’un impératif légal, c’est aussi une opportunité de renforcer sa performance et son attractivité sur le long terme.
Alors, attendre ou agir dès maintenant ? À chacun de choisir son cap.
Sage et Ekyo : un partenariat stratégique pour accompagner les entreprises face à la CSRD
Sage s’est associé à Ekyo le 4 décembre 2024 pour proposer une solution innovante répondant aux exigences de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD). Ce partenariat permet d’allier l’expertise de Sage en gestion comptable et financière à la plateforme SaaS d’Ekyo, simplifiant ainsi la collecte, l’analyse et le pilotage des indicateurs ESG. Grâce à cette collaboration, les entreprises peuvent transformer une contrainte réglementaire en opportunité stratégique, en intégrant plus facilement la durabilité au cœur de leur activité.